samedi 26 décembre 2009

Les restes du lendemain


Pitié, ne dites que vous en avez assez de la dinde farcie aux marrons dodus, des tourtières de la belle-mère, celles dont vous dites à chaque fois quelles sont les meilleures au monde ( hypocrite et menteur) du gâteau aux fruits sec comme un bâton de baseball et qui devrait servir à frapper celui qui l'a apporté.

Et puis les restes que vous allez traîner durant 2 semaines en sandwichs, les surplus de fromage jaune, blanc ou marbré qui se donne des airs bien pâles de cheddar.Au moins vous en tirez bien avec les sandwichs aux oeufs, les petits pois, ou encore les restants de bûche que l'on a remis en Cadeau à votre soeur.

Voila les fêtes c'est aussi cela, après la crise de foie, la crise d'identité, ou la crise de famille, il vous reste à espérer que 2010 sera un grand cru, voir une grande année qui vous apportera plaisir et gourmandises.

vendredi 25 décembre 2009

Noël sans ma mère




Et pourtant, un jour il fallait qu'elle parte! Laissez ma mère s'en aller ailleurs et penser que nos Noël ne seraient jamais plus comme avant était difficile.

Deux ans déjà sans oublier les Noël de mon enfance. Des vrais Noël avec la messe de minuit, le réveillon avec les parents, les cadeaux, et une vraie joie dans une "vraie " famille.

Ma mère préparait son Noël des mois à l'avance, choisissant ses décors avec mon frère, les cadeaux pour tous, son menu, et plus encore.
La vraie joie tout comme mon père plus discret était de recevoir, de partager sans oublier néanmoins que pour les chrétiens qu'ils ont toujours étés, que Noël est avant tout la fête de la nativité.

Au début la magie et une certaine fébrilité s'installait dans la demeure familiale au début des vacances scolaires. Petit à petit avec la crèche et le sapin cette magie s'accentuait pour devenir intense.

Sans être très fortunés, mes parents veillaient toujours à ce que Noël soit parfait. Plus petit, mon père s'activait plusieurs mois avant Noël à fabriquer certains de nos cadeaux, c'est ainsi que notre premier train électrique apparu, les vélos, et finalement avec "les Temps Modernes" tout l'inutile dont dispose chacun de nous.

Noël c'était surtout la table et le décorum qui l'entoure. Petits sujets en cire, portes menus,pommes de pin, santons, table brodée ou joliment illuminée de mille bougies et le menu que mon père avait soigneusement calligraphié ou écrit avec les pleins et les déliés comme appris jadis au porte-plume.

Les huîtres demeuraient une tradition pour les gens du bord de mer que nous étions, puis les marrons, le boudin blanc, la dinde ou le gibier, les volailles de Challans et parfois les langoustes accessibles encore à cette époque.

Puis il y avait les fromages et la traditionnelle bûche de Noël.

Par la suite maman, évoluera dans le choix de ses menus, avec les livres de recettes, les magazines qu'elle dévorait et ses émissions de télé sur la gastronomie, elle deviendra plus sophistiquée avec foie gras, faisan, bûche glacée et chocolats de toutes sortes. Ah la gourmande !

Désormais Noël est éteint, son sourire et sa joie de donner ont disparus, maman fête son Noël avec nos souvenirs, et chacun de nous se souvient.